L'Aurore
Ciné-concert par le Baka Trio - réal. Friedrich Wilhelm Murnau et William Fox, 1927 - musique originale composée par le Baka Trio - Durée 100 minutes
Création le 25/11/2016 au cinéma Gérard Philipe de Wittenheim (68), en clôture de la 12ème édition du festival Augenblick
Chef-d'œuvre de Murnau, "L'Aurore" est un drame qui se joue d'oppositions universelles mises en scène. Apothéose tardive du muet, ce noir et blanc surprend et innove à travers la lumière et les éclairages, le montage, les cadrages. Puisant dans des influences multiples, la musique du Baka Trio accompagne l'œuvre de Murnau. Atmosphères suggérées par les instruments métalliques, émotions rythmées par les bois et les peaux, alliance du contrasté et du mouillé, ce dans quoi l'épouse doit se noyer.
Synopsis (DRAME) : Une femme de la ville, qui passe ses vacances dans un petit village, séduit un fermier et le convainc de tuer son épouse. Mais au moment de noyer l'épouse dans le lac, l'homme ne s'y résout pas et sa femme s'enfuit attrapant un tramway qui passe. L'homme la suit, et le tramway amène les deux époux à la ville. Au moment de s'en retourner chez eux, une violente tempête les attend sur le lac. Tous leurs projets se voient alors bouleversés…
Projet fruit de la complicité des trois musiciens et résultat d’un long travail de recherche, le ciné-concert L’Aurore du Baka Trio propose une expérience cinématographique inédite et envoûtante.
Ce chef d'œuvre de Murnau, chargé d’émotions, d’humeurs, de sensations, captive le spectateur : l’intensité visuelle ne demande alors qu’à être soutenue par la musique.
A travers l'éventail de possibilités musicales offert par les percussions, le Trio habille l’image sans jamais la supplanter. Les instruments métalliques sont des générateurs d’atmosphères, les peaux et les bois rythment les émotions, et d’autres, plus méconnus, amplifient le mystère.
Les musiciens n’hésitent pas à attribuer des instruments, des mélodies ou des harmonies, tels des "leitmotivs wagnériens", aux personnages ou aux situations du film. Ici, les gongs symbolisent la Séductrice, les éléments métalliques (multi-percussions) sont pour la campagne, le glockenspiel pour le thème de la Femme, etc.
Puisant dans son inspiration multiculturelle, le groupe met en valeur dans l’œuvre ses aspects cachés, moins perceptibles, souligne sa symbolique ou évoque un message passé discrètement par l’auteur.
Toutes les couleurs sonores combinées enveloppent et guident face au grand écran le spectateur, qui ne ressortira pas indifférent de la salle sombre.